FaceApp et collecte de données : Quels sont les risques potentiels ?

FaceApp et collecte de données : Quels sont les risques potentiels ?

FaceApp est une application extrêmement populaire qui vous permet de modifier l’apparence d’une personne en utilisant une de ses photos comme base.

Amusante et divertissante, elle affiche également des résultats réels. FaceApp fonctionne en combinant la reconnaissance faciale avec des effets spéciaux basés sur un algorithme sophistiqué.

Le seul problème est que soumettre ses photos pour l’application revient à participer à la collecte de données, et l’un des résultats les plus défavorables peut être la création d’un fichier.Alors quels sont les dangers réels de FaceApp? Ces inquiétudes sont-elles fondées sur la réalité ?

Le principe de base

L’application a été lancée en janvier 2017. FaceApp a été lancée en janvier 2017. L’application FaceApp a été développée par l’ingénieur russe Yaroslav Goncharov (qui était auparavant employé par le moteur de recherche Yandex).
L’application a été développée par un tout petit groupe de quatre individus situés à Saint-Pétersbourg, le concept derrière l’application est l’édition automatique des photos.

Ainsi, ajouter un sourire et modifier le sexe ou l’origine ethnique ne sont que quelques-unes des options divertissantes (et réelles !) dont disposent les propriétaires de FaceApp.

Avant d’attirer l’attention sur sa fonction de vieillissement du visage, l’application a suscité un certain émoi deux ans plus tôt en offrant aux utilisateurs la possibilité de changer de sexe ou d’ajouter des sourires aux œuvres d’art.
Récemment, une controverse a également éclaté au sujet du filtre utilisé pour modifier la couleur de la peau, accusé de « promouvoir l’idée du racisme ».

Sur le plan technique, la société utilise une technologie de reconnaissance faciale qui est combinée à des effets spéciaux à l’aide d’un algorithme particulier.
Ce dernier est construit sur des « réseaux neuronaux » qui imitent les fonctions du cerveau humain en utilisant une grande quantité de données pour établir des liens entre elles.

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C’est ainsi que FaceApp analyse une variété de visages pour trouver des traits communs et créer ensuite une sorte de « modèle » qui permet la création de filtres spécialisés.
Ainsi, une analyse des visages féminins permet de créer un filtre de genre, et l’analyse des personnes âgées permet de créer l’option de vieillissement, etc.

Toutefois, ces prouesses d’ingénierie ont des conséquences.
L’application télécharge les images que vous lui envoyez, après quoi elle les stocke pendant une longue période pour les utiliser comme bon lui semble.

Une politique qui peut être source d’irritation mais aussi d’inquiétude.

Les dangers

Gratuite à télécharger, l’application FaceApp gagne vraisemblablement son argent en collectant des données personnelles sur ses utilisateurs.
Si elle prétend ne conserver que les images qui lui sont envoyées, on peut se demander à quelles fins elle les utilisera.

Collecte de données

Comme d’autres programmes qui stockent ou traitent des images, FaceApp télécharge et stocke les photos que vous envoyez.

Toutefois, il garantit qu’il ne peut accéder qu’aux photos que l’utilisateur a fournies, ce qui signifie qu’il ne peut pas accéder aux autres photos stockées sur le téléphone.
C’est ce que vérifie François Mato, expert en informatique et créateur du site Androidetvsous, qui affirme que FaceApp  » ne va jamais au-delà de ses permissions« .

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Le directeur général de FaceApp rappelle que, contrairement à ses rivaux comme Meitu et Meitu, l’application russe  » ne nécessite pas d’autorisation pour accéder sans autorisation au système du smartphone  » ainsi qu’à des informations privées comme la géolocalisation.
D’autres données, comme l’adresse IP, les identifiants publicitaires et les métadonnées sont prises par FaceApp qui peut en faire usage à des fins marketing et commerciales.

Le vrai problème est l’utilisation qu’elle fait des images que l’utilisateur accepte de partager avec elle. Avant tout transfert, l’application nous rappelle à travers ses conditions d’utilisation que  » le partage d’une image équivaut à un transfert de droits sur la propriété de son propriétaire« .

En d’autres termes, une fois que l’application a reçu votre photo, elle la stocke sur ses serveurs et peut en faire ce qu’elle veut.

Une autre raison de s’inquiéter est que les conditions d’utilisation ne sont pas conformes aux lois européennes en vigueur.
Par exemple, les données collectées pourraient être transférées vers des pays hors d’Europe, ce qui est contraire aux principes du règlement général sur la protection des données (RGPD) de l’Union européenne, qui stipule que chaque citoyen européen  » bénéficie du même degré de protection de la vie privée« , quel que soit son lieu de résidence. qui traite les données sensibles.

Reconnaissance des traits du visage

Comme vous l’avez deviné, l’application fonctionne sur le concept de la reconnaissance faciale afin de créer et de fournir des filtres divertissants et réels.
Cependant, comme les informations que vous donnez sont conservées pendant une durée indéterminée, les images peuvent être utilisées à votre insu.

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À l’ère de la biométrie croissante, vos photographies peuvent être utilisées pour vérifier votre identité dans le train, l’avion ou même en vous promenant dans un lieu public.
Ces méthodes de contrôle sont courantes en Chine ; les autorités centrales sont en mesure d’identifier les criminels à l’aide de leurs images, associées à un système de surveillance étendu pour la vidéo.

Le transfert d’images à des fins de divertissement pourrait constituer un pas vers l’établissement du concept d' »État policier » ou d’État totalitaire déjà dépeint dans le livre d’anticipation d’Orwell intitulé 1984.

La crainte d’une évolution vers un État policier est d’autant plus vive que la personne qui l’a créée est d’origine russe, une nation qui a été mise en cause publiquement lors des récentes élections américaines.

Que dois-je faire ?

Si vous n’êtes pas d’accord avec les conditions d’utilisation de FaceApp et leurs conséquences potentielles, ne pas télécharger l’application est sans doute la meilleure solution.

D’autres applications suivent la même politique, mais sans pouvoir être contestées.
Par exemple, Facebook, Twitter, Instagram ou Snapchat conservent également vos informations personnelles afin de les utiliser comme bon leur semble pour promouvoir ou commercialiser leurs services.

Faire attention à la vie privée, c’est éviter les programmes qui utilisent des termes mensongers, même s’ils font partie des plus populaires du marché.

Pour garantir une navigation sécurisée sur Internet, l’utilisation de VPN pour une navigation sécurisée devient également plus avantageuse.