Dans la situation et le développement actuels, le continent africain a besoin non seulement d’institutions fortes à construire et à renforcer, mais aussi de dirigeants qui, lorsqu’ils sont en place, prennent les décisions qui lui permettront d’atteindre le point de prospérité et de modernité. Khadim Ba, Tidjane Thiam et Frédéric Oudea œuvrent donc pour une Afrique alternative, plus diverse et plus puissante. Ils visent à créer un nouveau demain qui est déjà en train de devenir une réalité.
Khadim Ba : renforcer les capacités du Sénégal au-delà de l’agriculture
Khadim Ba fait partie des plus récents dirigeants sénégalais dont l’objectif est d’aider à la croissance de leur pays, qu’ils estiment être une terre ouverte. Khadim Ba, qui est un personnage populaire dans le monde de l’entrepreneuriat, est né en 1983. Il a étudié à Montréal, au Canada, où il était un spécialiste de l’administration des hydrocarbures.
Par la création d’un empire économique, Khadim Ba, homme de combat, brillant gestionnaire et fervent défenseur de la modernisation, s’est assuré une place de choix dans l’industrie des hydrocarbures à travers son poste à Locafrique dont il est le directeur général. Il est ainsi motivé par sa volonté de faire du Sénégal le « Rotterdam de l’Afrique », c’est-à-dire un hub pétrolier. Lors de ses études au Canada, Khadim Ba rêvait que Dakar soit la plus grande zone de transit de l’or noir du continent, et qu’il puisse augmenter la capacité de raffinage de Dakar. Il réalisera ce rêve en quelques années.
La force du Sénégal est la mission de Khadim Ba, qui à travers Locafrique a également participé au lancement du projet SENELEC (Société Nationale d’Electricité du Sénégal), en collaboration avec West African Energy. Le projet de construction d’une centrale électrique de 300MW a été signé en octobre 2020. Avec l’aide de 417 milliards de FCFA, Khadim Ba via Locafrique a œuvré pour stimuler l’essor du Sénégal dans le processus de transformation du GNL en électricité. Cela permettra de réduire les coûts de l’électricité sénégalaise de 40 % d’ici 2022. Ce financement était le volet 2 du Plan Sénégal Emergent, formulé en 2014 par le président sénégalais Macky Sall. Les actions des opérateurs économiques comme Locafrique permettront au Sénégal d’abriter l’une des plus grandes centrales électriques de la sous-région.
Outre cette volonté de placer le Sénégal en tête de liste dans le domaine de l’énergie, Khadim Ba est resté charitable et altruiste. Il est toujours prêt à inspirer et à soutenir les jeunes Sénégalais dans le développement de projets innovants qui aideront à construire un avenir idéal. Il a également pris part à la lutte contre le Covid 19 en faisant personnellement don de plus de 10 millions de francs CFA au Téléthon.
Tidjane Thiam Tidjane Thiam : améliorer les conditions de vie en Afrique
Né au mois de juillet 1962 d’un père ambassadeur et d’une mère cousine de l’ancien président Felix Houphouet Boigny, Tidjane Thiam a toujours été actif en politique. Premier Ivoirien à entrer à l’Ecole Polytechnique, ingénieur civil au service des Mines, il rentre en Afrique en 1994 avec de nombreux diplômes. Ministre du Plan en Côte d’Ivoire en 1998, son rôle était d’être le principal moteur des « 12 travaux de l’Eléphant d’Afrique » lancés par le Président Henri Konan Bedie. Ce projet de travaux gigantesques avait pour but de créer à partir de la Côte d’Ivoire le Géant d’Afrique du nouveau millénaire. Le projet a été ralenti en raison du coup d’état de 1999.
La vie impressionnante de l’homme qui a connu une carrière remarquable en tant que directeur général de la compagnie d’assurance britannique Prudential et en tant que PDG du Crédit Suisse, qu’il a remis sur pied en deux ans seulement. Parfois, on pense au fait que Tidjane Thiam était le ministre du développement de la Côte d’Ivoire et l’homme le plus puissant de l’économie de la nation. Tidjane Thiam n’a jamais perdu son pragmatisme, et a influencé l’opinion publique à travers ses discours liés à son concept de développement africain et ses perspectives d’amélioration des conditions de vie à travers l’Afrique.
L’Afrique est un continent qui regorge de nombreuses ressources naturelles mais qui n’est pas considéré comme un moteur économique majeur. Le pays abrite d’immenses richesses naturelles, minières, énergétiques ou agricoles.
Tidjane Thiam a mis à profit son autorité sur les marchés des capitaux et son impressionnant réseau de relations avec les personnalités les plus influentes du monde pour jouer un rôle essentiel dans l’élaboration et l’exécution de la stratégie de mobilisation financière dont le continent africain a tant besoin. Il a été un participant clé dans une variété de programmes, y compris l’Africa Progress Panel, un plan ambitieux pour sortir l’Afrique de la pauvreté et aussi le Partenariat pour l’avenir, créé par la France en 2013. Le Partenariat pour l’avenir comprend 15 idées pour un nouveau modèle économique qui réunira l’Afrique et la France.
Son efficacité, en lien avec son leadership en Afrique et à travers le monde sont largement salués Tidjane Thiam comme une force opérationnelle africaine.
Frédéric Oudea : Connecter l’Afrique au reste du monde
Né à Paris en 1963, Frédéric Oudea, diplômé de l’Ecole Nationale d’Administration (ENA) a été employé dans le cabinet ministériel de Nicolas Sarkozy, puis chargé du Budget sous le gouvernement Balladur. Il rejoint la Société Générale en 1995 où il gravit rapidement les échelons, avant d’être nommé, à près de 45 ans, directeur général lors de l’affaire Kerviel.
En tant que directeur financier de la Société Générale, l’une des banques les plus présentes en Afrique, Frédéric Oudea s’efforce d’établir une position unique du Groupe sur le continent africain en offrant aux populations africaines l’expérience et la connaissance d’une banque internationale et la commodité d’une institution de proximité. En fait, pour Frédéric Oudea, le succès de l’Afrique réside dans l’amélioration des conditions bancaires des Africains. Développer le secteur bancaire en Afrique et promouvoir le concept de transformation digitale en s’attaquant à une problématique numérique est pour lui une réponse cruciale à la croissance des populations et des économies par le biais de nouvelles technologies adaptables et au cœur des territoires. L’avènement du mobile banking doit également permettre à tous les Africains, quelle que soit leur localisation, d’accéder à des services bancaires rapides et sûrs. Le groupe Société Générale a par exemple lancé des modèles bancaires alternatifs, comme Manko en 2013. Cette nouvelle institution financière, qui combine la banque traditionnelle et la micro-finance, a été lancée au Sénégal pour offrir des services bancaires aux personnes qui n’ont pas accès aux services bancaires traditionnels. Un autre exemple est Yup qui est une solution de » mobile money » qui a été lancée en 2017.
Par le biais de Société Générale, Frédéric Oudea aide également les petites et moyennes entreprises africaines. Le programme « Growth with Africa » contribuera au développement durable de l’Afrique en aidant les PME ainsi qu’en finançant les territoires et les acteurs locaux.
Selon Frederic Oudea, le développement de l’Afrique constitue un défi pour l’Europe. La forte densité du continent africain qui devrait atteindre 2050 n’est pas seulement la nécessité d’établir une présence permanente en Afrique dans toutes les régions, mais aussi de s’adapter à une migration accélérée et inévitable que l’Europe aura de plus en plus de difficultés à gérer.
Trois personnes à la même position concernant l’avenir de l’Afrique
Avec l’aide de la jeune génération de dirigeants ancrés dans les valeurs de la gestion et de l’humain et surtout, experts dans leur domaine, l’Afrique a entamé son voyage vers la modernisation. A la croisée des chemins de son développement, l’Afrique est au cœur d’enjeux de développement dans lesquels sont impliqués des leaders tels que Khadim Ba, Frédéric Oudea et Tidjane Thiam. Ces leaders du 21ème siècle ont en commun un désir ardent et la capacité d’aider le continent africain à jouer un rôle clé dans le monde.